lundi 24 mars 2008

Joyeuses Pâques



Hier nous sommes allés à Itaewon pour faire faire une veste pour Emmanuel (un cadeau de Noël en retard).

En reprenant le métro pour rentrer, nous avons entendu des gens chanter vraiment très faux, et nous sommes tombés sur ça =>







Jésus est donc vivant, dont acte. Je me fendais vraiment la poire, et je les prenais en photo, quand ils m'ont donné un œuf de pâques ! J'étais super contente, toute prête que j'étais à passer mon premier pâques sans ma ration de chocolat - même l'année où les œufs avaient fondu sur la plage arrière de la voiture on en avait quand même eu un peu.

Nous sommes donc rentrés à la maison tous joyeux - surtout moi. Manu riait aussi, mais c'est parce qu'il se payait ma fiole.

Ce matin, sans avoir caché l'œuf (vraiment, parfois il n'est pas joueur), nous avons voulu l'ouvrir et en manger un morceau au petit déjeuner.






Première surprise : un papier plié en quatre avec quatre lois spirituelles imprimées dessus. Je vous conseille de cliquer sur la photo pour l'agrandir et lire les lois en question et leurs explications. C'est joyeux, gai, enlevé, tout ça... Et surtout si plein d'espoir ! Hum Hum...

Deuxième surprise : il a une coquille, cet oeuf. Et dans la coquille il n'y a pas de trou. C'est donc un oeuf véritable, sans une miette de chocolat dedans.








à ce stade, Manu s'étranglait de rire, et j'avais une frayeur rétrospective : je m'étais baladée dans le métro et dans la rue avec ce truc à la main, puis dans ma poche. Est-ce qu'au moins il était cuit ?

Transfert vers l'évier, petits coups sur la coquille, et me voilà à écaler un oeuf dur qu'on m'a donné dans le métro.





Je n'oserai pas le manger : d'une part nous n'avons aucune garantie sur sa fraicheur, et d'autre part, comme le salaire du péché est la mort (voir loi deux), j'aurais trop peur de m'étouffer avec !

samedi 22 mars 2008

photo mystère (1)

Nous lançons un nouveau jeu-concours aujourd'hui. Les règles sont simples : vous pensez avoir trouvé ce que représente la photo mystère ? Proposez votre réponse dans les commentaires (en précisant la date et l'heure et en signant, merci). Le premier à avoir donné la bonne réponse recevra par la poste un paquet de chocolats au kimchi.



NB : ce jeu est ouvert à tous les membres de notre famille, et à nos amis. Si vous n'en faites pas partie, qu'est-ce que vous fichez sur ce blog ?!?

mercredi 12 mars 2008

De Tokyo à Utsunomiya - Nikko





Le mardi, la météo annonçait du très beau temps. J'ai donc décidé d'aller visiter Nikko, un peu au nord d'Utsunomiya. Prendre un ticket a été très facile : il y a une ligne directe et les dames du guichet parlaient un peu anglais (Nikko, ticket et return faisaient partie de leur vocabulaire).





Je suis allée attendre mon train sur le quai, assise entre un occidental et un japonais. J'ai feuilleté un peu mon guide (lonely planet prêté par les Ser, merci encore) et puis l'ai posé sur mes genoux. Je rêvassais un peu quand j'ai entendu "tu es française ?". Le monsieur occidental à côté de moi aussi... Il allait aussi à Nikko, pour voir les mêmes choses que moi, du coup on a fait le trajet et les visites ensemble. Mr Jeon n'en est pas encore revenu, il trouve que j'ai une chance insolente !






Quoi qu'il en soit, Nikko est vraiment superbe. C'est classé au patrimoine mondial de l'Unesco, et une journée comme celle-ci, on comprend pourquoi.


Tous les bâtiments sont construits sur un colline, dans une forêt d'arbres immenses. Des rais de lumière passent entre les troncs, et ça crée une ambiance magique. On s'attend à voir le dieu cerf au bout d'un chemin. (mais il doit avoir un peu peur des milliers de touristes)









à force de faire les zouaves - zouave ?!? un zouave ?!? ah vous allez voir ce qu'il fait le zouave ! -hum...- à force de faire les imbéciles, donc, à dire "oh la jolie forêt de crypto-communistes", nous n'avions pas mémorisé le nom exact des arbres. Ce sont des cryptomérias, ou cyprès du Japon. Merci Wiki.

Les troncs sont tellement droits et grands, qu'ils servent à fabriquer les torii, ces portes de bois immenses qui sont placées à l'entrée des sanctuaires shinto (voir photos du parc Meiji à Tokyo)








Le premier sanctuaire (le Toshogu) a été construit à la mémoire de Ieyasu Tokugawa, un grand shogun qui a le premier réussi à unifier le Japon (et essayé, pas le premier ni le dernier, d'envahir la Corée).










Le Toshogu est le plus grand et le plus chargé des sanctuaires, mais il y en a un autre plus petit , et plusieurs temples. Pas de photo des temples, nous respectons les lieux de culte. Dans l'un d'entre eux, un moine faisait un très grand feu, et frappait des tiges de métal l'une contre l'autre. Je n'ai pas la moindre idée de la signification de cette cérémonie, mais c'était vraiment très joli.








Je n'ai pas non plus de photo du chat endormi, ni des petits singes qui ne voient n'entendent ni ne disent le mal, non pas parce que je me refuse à me fondre dans la masse des touristes, mais bien parce que j'ai acheté un petit livre dans lequel on retrouve toutes les images classiques du Toshogu... Comme la bonne touriste américaine pour laquelle on me prend perpétuellement !


mardi 11 mars 2008

De Tokyo à Utsunomiya : Mashiko

La météo annonçant du mauvais temps pour le lundi, je voulais aller aux musées à Tokyo. Pas de chance, au Japon aussi les musées sont fermés le lundi ! à la place, je suis allée à Mashiko. C'est une petite ville de potiers que m'avait recommandée Eri, et qui est à environ une heure de bus au Nord d'Utsunomiya. Je pensais que dans les ateliers et les boutiques de potiers, au moins je serais au chaud.

Me voilà donc partie à la gare pour prendre le bus. Au guichet d'information, une dame m'a donné les horaires (un bus par heure !) et a entouré les idéogrammes représentant Mashiko (moule à gaufre - 7 tordu) et Utsunomiya (parapluie dans carré - carré). Me voilà parée, et heureusement, parce que j'étais la seule occidentale à attendre à l'arrêt 14, mais aussi la seule à savoir dans quel bus je devais monter ! La méthode des dames japonaises consiste à demander à tous les bus qui s'arrêtent : "vous allez à Mashiko?". Pour le "vous allez", ça pue la supposition, je vous l'accorde, mais "Mashiko", j'ai bien reconnu !




Dans le bus, le système des tarifs m'a bien plu. On prend un ticket avec un numéro en montant, (par exemple 2) et quand on descend, on paie le prix affiché sur le panneau lumineux (dans la case qui est sous ce numéro), en mettant de la monnaie dans la machine bleue, ou en donnant directement l'argent au chauffeur.





au bout d'une petite heure, le bus est passé sous une grande banderole sur laquelle j'ai reconnu moule à gaufre-7 tordu, et la dernière passagère s'est levée pour descendre. Je suis allée voir le chauffeur, et lui ai demandé si nous étions dans le centre-ville. Le voilà qui me répond "non non, ce n'est pas là, vous allez voir les poteries, non ?". OK, je suppute encore, mais j'ai bien reconnu les signes de la tête et des mains pour dire que ce n'était pas là, et le mot Yaki (poterie). Je lui ai répondu en japonais "oui, oui, poterie", et je me suis assise derrière lui. Comme quoi on arrive toujours à se comprendre !


D'un coup, il s'est arrêté et m'a fait signe de descendre. En regardant autour de moi, j'ai vu des boutiques de poteries (fermées), ça m'a pas mal rassurée. J'étais visiblement au bon endroit. La première chose que j'ai voulu faire, ça a été de repérer un arrêt de bus de l'autre côté de la rue, pour savoir comment rentrer. Pas d'arrêt. En regardant mieux, il n'y avait pas d'arrêt non plus là où j'étais, juste un parking avec un gros ours au-dessus... Mon ami chauffeur, par pure gentillesse et pour m'arranger, m'avait déposée à un bout de la rue des potiers, mais pas du tout à un arrêt officiel !




Tant pis, je me suis dit que je trouverais bien
1- un arrêt de bus (s'il n'a pas été jusqu'à faire un détour)
2- un vendeur qui pourrait me dire où est ce fameux arrêt
3- un téléphone pour appeler Manu au secours.
Je me suis donc promenée dans la ville, qui est absolument ravissante, en cherchant les quelques vendeurs ouverts. Logiquement, les magasins sont fermés le lundi, comme les musées.





J'ai fait le tour des magasins, mais n'ai pas trouvé d'atelier qui fonctionne. Tant pis pour la démonstration.
La poterie allait de la plus grossière à la plus fine, mais j'ai appris le lendemain que la poterie traditionnelle de Mashiko était épaisse, et d'un usage quotidien. Dans ce style-là, j'ai vu de jolies choses, mais dans des vitrines, derrière des barreaux de fer. J'ai quand même acheté de petites bouteilles pour le saké, dont je pensais qu'elles étaient à un prix raisonnable. (en fait, elles étaient assez chères, je n'avais pas du tout le bon taux de change, donc heureusement que tout était fermé !)


En faisant mes achats, j'ai demandé à la vendeuse de m'indiquer l'arrêt de bus. (parapluie dans carré-carré sur l'horaire des bus, ça aide). Encore un coup de chance, l'arrêt était juste en face du magasin, de l'autre côté de la rue. J'avais acheté des onigiris (boulettes de riz fourrées, une invention fabuleuse) que j'avais mangés en marchant, je commençais à avoir froid, je n'avais plus rien à voir, et mon horaire annonçait un bus pour dans 5 minutes, donc j'ai traversé la rue pour patienter à côté du panneau de l'arrêt (un truc rond, avec des idéogrammes sans carré, l'inconnu, quoi).



Et là, il s'est mis à tomber des cordes. Aucun abri n'était assez près pour ne pas risquer de louper le bus (et attendre une heure), je suis donc restée à me faire saucer comme jamais, en me disant "il ne va pas tarder". Dix minutes plus tard, il n'était toujours pas passé.
J'ai vu une famille de trois personnes sur le trottoir d'en face. Ils avaient chacun un parapluie, en plastique transparent, comme on en voyait partout à Tokyo.
D'un coup, la dame a traversé la rue en courant (ce qui était très dangereux, vu la largeur de la rue et la vitesse des voitures), elle m'a donné son parapluie, et elle a couru de l'autre côté pendant que je lui criais merci ! J'étais à la fois stupéfaite et touchée, j'en avais les larmes aux yeux.
Le bus est finalement arrivé avec une vingtaine de minutes de retard. J'ai fait de grands signes aux propriétaires du parapluie, qui étaient entrés dans la boutique d'en face (je pense qu'ils m'ont vue) et je l'ai posé sur le trottoir, à côté du poteau de l'arrêt. Je suis rentrée sans encombres, et j'ai même fait une petite sieste avant que Mr Jeon et Manu ne rentrent du boulot.






Au mois de mars, à Dongdaemun, j'ai vu le même parapluie que celui de la dame de Mashiko. Je l'ai acheté en souvenir.

dimanche 9 mars 2008

De Tokyo à Utsunomiya - arrivée à Tokyo

Je vous rassure, vous connaissez votre géographie, Tokyo n'est pas en Corée. Par contre, et là je trouve que vous êtes vraiment nuls, Utsunomiya n'y est pas non plus !

Manu avait des mesures à faire sur les pistes Nissan de Tochigi (oui, au Japon). Il devait partir 4 jours avec son collègue Mr Jeon. En partant deux jours plus tôt, ça lui permettait de passer le WE à Tokyo, alors je n'allais tout de même pas rater ça !


Nous voici donc en route (en vol, beuh) pour Tokyo. Du tout petit aéroport de Haneda, il fallait prendre le train pour arriver dans le quartier où se trouvait notre Hôtel. Coup de chance, nous avons trouvé un guichet où la dame parlait un peu anglais. Elle nous a vendu les billets, et a écrit sur un papier le numéro du quai et la destination : farpait.

Nous sommes arrivés à l'hôtel sans encombres. Nous avions réservé une chambre par internet, dans un petit hôtel vers Nihombashi, et bien entendu, nous avions choisi une chambre japonaise.

En voyant la taille des chambres, nous nous sommes dit que c'était vraiment le meilleur choix : les lits, dans la journée, étaient pliés contre le mur (on aurait pu les ranger dans un grand placard, mais manu n'avait pas très envie de danser la valse, alors on n'avait pas tellement besoin de place).




Le soir, il suffit de tout déplier, et hop, au lit !

C'est assez confortable, aucun risque que le matelas soit trop mou. Je ne sais pas si c'était la fatigue de la semaine, mais nous avons tous les deux dormi comme des masses. En tout cas jusqu'à ce qu'une petite fille dans une autre chambre décide qu'elle avait envie de jouer. L'insonorisation, ce n'est pas tout à fait ça.





La salle de bain était une cabine en plastique, du type "tout intégré". On peut se brosser les dents en prenant sa douche assis sur les toilettes (encore que je n'en voie pas l'utilité).


La baignoire est très étroite, mais aussi profonde. Je pense qu'on doit pouvoir s'y asseoir et avoir de l'eau jusqu'à la poitrine.













Ou alors, l'idée était de prendre sa douche assis dans la baignoire, parce que quand on était debout... Même pour moi la pomme de douche était très basse !

Après avoir exploré notre chambre nous sommes partis en promenade dans le quartier. Emmanuel connaissait déjà les endroits très touristiques, et avait envie de voir le quartier des affaires et celui des grands magasins.







L'hôtel, je l'ai déjà dit, se trouvait à Nihombashi. Le pont du bout de la rue sert de point zéro au comptage kilométrique des routes, comme l'étoile du parvis de notre-dame. Ce qui tombe vraiment bien, c'est qu'il y a une autoroute qui passe juste au-dessus du pont.









Sisi. Les autoroutes sont surélevées , et passent au dessus des rue, des ponts, des rivières et des canaux, et même au-dessus d'autres autoroutes














On s'habitue à les avoir dans le paysage au bout d'un moment, mais à la descente de l'avion, ça surprend.

Après ce premier contact, nous sommes partis vers le métro pour aller visiter Shinjuku (le quartier des affaires)